VI. LES CARTOUCHES INERTES D'INSTRUCTION Dites aussi « fausses-cartouches ». Il en existe un certain nombre de modèles, réglementaires ou semi - réglementaires, réalisées en corps de troupe dont l'intérêt n'est qu'anecdotique. Nous nous contenterons donc de la description de certaines. Cartouche inerte modèle 1886 En bois non coloré, sur le modèle de l'ancienne cartouche inerte du fusil Gras, elle porte un embout de cuivre ou de laiton haut de 15,50 mm, fixé par un rivet trans- versal et un culot obtenu à partir d'un étui coupé, maintenu de même manière. Sa longueur est de 14,80 mm. Ce modèle peut être rencontré, mais de fabrication privée (Sr M). Cartouche inerte modèle 1892 Nous avons ici un étui non amorcé de Mle 1886 comportant 12 « flûtes » longitudinales, percé ou non d'un trou de 3 mm à 14 mm de la base. Le projectile est du Mle 1886, à noyau de plombmais avec une remise de cuivre dont les bords postérieurs, non rabattus, viennent coiffer une entretoise de bois d'un diamètre de 8 mm en assurant le positionnement sur le fond de l'étui. On peut rencontrer des variantes avec chemise de cuivre, également flûtée, avec ou sans noyau. Cartouche inerte modèle 1907 Elle est entièrement nickelée, formée d'un étui 1886 D ou D (a.m.) avec un trou latéral de 3 mm à 15 mm du culot. Une balle D standard est montée, soudée au collet. L'amorce est naturellement inerte. On citera pour mémoire un modèle aux cotes de la 1886 m réalisé entièrement en laiton monobloc, avec un orifice pour le percuteur. Cette cartouche, qui n'est mentionnée nulle part, peut, effectivement, ètre authentique, mais constitue un travail enfantin entre les mains d'un bon Les N fausses-cartouches De gauche à droite : Modèle 1886 ; modèle 1886, fabrication SEM ; modèle 1892 ; spécimen en laiton massif usiné (c'est une pièce d'époque mais ne semble pas être réglementaire) ; modèle 1907. De gauche à droite : Cartouche d'épreuve de canons à longue balle cylindrique en plomb(n'a strictement rien à voir avec une éventuelle munition coupe-barbelés... nombreux faux I). Extracteur d'étuis brisés à vis et mandrin d'expansion (réglementaire). Jauge de chambre en acier finement poli pour vérification de la feuillure. Pour le folklore, cartouche blanc pour le cinéma, fabrication Gevelot vers 1950-60. Rosette laquée en noir. 1 Cartouche de stand calibre 8 mm (document SFM). 111>s.40.1 kgf:— _Zari& arlizaer al logafthefittitlairota tot - —Banc JO fila, 4 =_-_tv'eloppe Poids Li la tarla 4'1 ofiarge. Pt lQ, klit/3 6.94 _Pt lapaturri BN 2 6 75- -at la bourre (ore l tar(90_0 33 tourneur... Les exemplaires récemment apparus sur le « marché » de la collection ne doivent donc être considérés qu'avec une prudente réserve... Voici donc qui clôture cette longue énumération... Il est, comme nous l'avons précisé, hors de question de considérer ici les munitions expérimentales, dont quelquesunes, pourtant, figurent sur nos photographies. On ne peut toutefois passer entièrement sous silence un certain nombre d'essais très intéressants réalisés au début du siècle. Nous nous bornerons à citer. - Les essais de réduction de calibre tentés à l'E.N.T. de 1900 à 1911, en 6,5 ou 7 mm... - Les essais d'étuis composites semi-combustibles de la même époque, employant notamment le celluloid. - Les essais de l'Atelier de Valence, concernant une fabrication d'étuis en trois parties en laiton ou en acier (cartouches dites « ART-V » de 1898 à 1908. J 6-)